Asnières-Cannes 3-1 (25-22, 25-19, 12-25,25-11)

Comme dans  un rêve

Asnières s'est imposé samedi soir aux Courtilles face  à une  équipe cannoise bien pâle. Les locaux  ont  bousculé d'entrée  leurs adversaires,  rencontrant une réussite  qui les fuyait depuis le  début de saison, au service notamment.  Les trois points de la victoire les relancent  idéalement  dans la course au maintien, à un point derrière  Ajaccio et  Saint Brieuc.


Les statistiques de la rencontre  sont ici :  http://dl.free.fr/jtz1oWSsD/Asnieres-cannes_stats.doc


"Comment peut-on passer d'un niveau européen à un niveau de pro B en trois jours ?" Laurent Tillie, le coach cannois, ne peut cacher son dépit à la fin de la rencontre. Et on ne peut que lui donner raison. Pendant deux sets, les Cannois ont été apathique, à l'image Yannick Bazin, titularisé à la passe, et qu'on pouvait voir se déplacer en marchant en défense... Tout le contraire d'Asnières, qui démarre la rencontre par un contre de Juricic. Moreau crée ensuite le premier break de la rencontre, avec un magnifique ace décroisé sur Kunnari, puis sur Trommel ! Et il conclue avec une balle enroulée qui offre un retour direct à ses coéquipiers (9-3 pour Asnières). Malgré un bel ace de Bazin sur Frontin qui ramène Cannes à deux points (23-21), Celitans offre le 1er set sur une faute (25-22).

Le Letton n'est pas dans son assiette et sort à 4-2 dans le 2e set. Asnières est solide et fait la course en tête. On se demande même qui est l'équipe européenne sur le terrain... Kunnari inefficace, Corda rentre dans la danse mais se fait corriger au bloc par Moreau (20-17). Asnières déroule son volley et remporte le 2e set.



De retour des vestiaires, les locaux lâchent du lest, et Cannes, enfin, fait preuve d'un peu de caractère. Perez commence enfin à servir ses centraux qui font mouche à chaque fois, et assassine Vandaele en réception sur deux services flottants croisés, milimétrés en fond de terrain. Cannes mène pour la 1ère fois du match. André Patin, intelligemment, laisse couler en sortant Takaniko et Frontin.



Début de 4e manche. L'heure de vérité. Asnières va-t-il couler ou se ressaisir ? L'issue n'est pas longue à se dessiner. Igor Juricic, impérial, plante son 7e contre de la partie à 1-1, puis c'est Frontin qui s'y met (3-2), et Cannes s'effondre comme un château de cartes avec 2 fautes directes de file (7-3). Un Igor déchaîné plante un ace sur Trommel pour arriver au temps mort technique. Celitans, encore une fois bloqué par Frontin, sort définitivement. L'avion retour peut faire chauffer ses moteurs pour la croisette, Cannes ne s'en relèvera pas et s'incline piteusement 25-11 dans le dernier set. André Patin jubile : "on a été déterminés et aggressifs, comme il le fallait. un match n'est jamais gagné d'avance. Apparemment, les Cannois l'ont oublié".

LES NOTES

Asnières :

Takaniko : 6,5

A joué plus intelligemment qu'à l'accoutumée, et aussi un peu plus au centre (parfois à l'envers du jeu, mais bon, on ne peut pas tout demander tout de suite). La présence d'un certain Philippe Blain, le sélectionneur national,  dans la tribunes y était peut être pour quelque chose…

Juricic :9

Mais qu'a-t-il mangé pendant la semaine ? Igor a été partout au contre (et au service), incisif comme jamais. Lui aussi a entièrement rempli sa feuille de stats (1 ace, 2 attaques et 8 contres), sans commettre aucune faute ! Feu de paille ou vrai retour en forme ? Si la tendance aperçue depuis plusieurs matches se confirme, le central pourrait renverser le cours de certains matches à lui tout seul. A suivre…

Senger :4

1 attaque, 3 contres, 1 fautes directe, 2 fautes de service. Rien d'autre à ajouter.

Mrozek :7

Raph a été à l'image de l'équipe, solide et commettant peu de fautes. Un match sérieux.

Frontin :8,5

Pas forcément le plus voyant sur le terrain, mais quand on voit les stats, on se rend compte de combien il a été efficace : 15 points pour seulement deux fautes directes ! Il a très bien relayé Marien en attaque en fin de partie. Gros match.

Moreau : 8

20 points pour Marien, et une évaluation de 13. Des fautes certes, mais pas au mauvais moment, et une feuille de stat complète (2 aces, 6 contres, 12 attaques). Il a porté son équipe offensivement dans les 2 premiers sets et a conclu au 4^e par un festival de contres.

Vandaele :7,5

Il avait à cœur de prouver sa valeur face  à son ancien club. Jamais pris en défaut en réception, hormis sur deux services flottants ultra tendus de Perez. A tenu dans les moments chaud et commence à prendre beaucoup de place sur le terrain en réception. En défense, pas forcément le plus adroit, mais son placement irréprochable lui permet de remonter de nombreux ballons.

Cannes :

Bazin : 5

On ne l'a pas vu au mieux pour son retour aux Courtilles. A croire qu'il n'a pas réussi à faire ressortir son agressivité habituelle face à son ancien club. Manque de punch au service, aucun contre, et des passes un peu molles. Remplacé avantageusement par Perez après 1 set et demi.

Perez : 6,5
Peut être un des meilleurs cannois ce soir. A essayé d'insuffler un vent de révolte au 3^e set, qui est vite retombé dans la manche suivante. A beaucoup plus et beaucoup mieux servi ses centraux que Bazin. Avec des ailiers à la peine et deux centraux en forme et dominants par rapport à la doublette asniéroise, c'est pourtant par là qu'il aurait fallu passer dès le début.

Kunnari  4

On peut dire qu'il a été mauvais. A conclu ses rares points à l'attaque au bout de la 4^e tentative. Transparent dans les autres secteurs. Remplacé par Corda en cours de jeu.

Corda : 3,5

Beaucoup de bruit, pas beaucoup de points, et beaucoup de contres (en sa défaveur). Autre chose ?

Trommel : 4,5

8 attaques pour 5 fautes… Et je ne comptabilise pas les contres

Hotulevs : 7,5

Le cannois est le seul à avoir effectué un match plein. Aurait dû être encore plus servi à l'attaque.

Hardy-dessources : 7

Il finit avec la meilleure évaluation de l'équipe (9). Même remarque que pour Hotulevs, car les deux centraux ont dû tourner à 90 % d'efficacité à l'attaque, voir plus. A touché des ballons au contre, mais n'a pas été décisif.


Celitans : 4

11 point seulement pour le phénomène letton, qui avait dû oublier de lever le frein à main samedi soir, pour six fautes. Remplacé par Schneider puis remis en selle sans plus d'efficacité dans le 4^e, et à nouveau remplacé par Schneider. Un Celitans juste moyen aurait probablement permis à Cannes de ramener au moins 1 point...

Schneider : 3

Sa rentrée ne fut pas couronnée de succès : 3 points, 3 fautes.

Exiga : 5

Le corse bondissant s'est fait discret. Il faut dire que les asniérois l'ont évité comme la peste au service, mais tout de même, il est loin d'avoir brillé.